Compte rendu de la rencontre de l’APLV avec le directeur de la DGESCO le 7 février

dimanche 11 février 2018

Une délégation de l’APLV, constituée de Françoise Du, présidente, et Jean-Luc Breton, secrétaire général, tous deux anglicistes, a été reçue le 7 février par Jean-Marc Huart, directeur de la DGESCO, un de ses collaborateurs et deux inspecteurs généraux (allemand et mathématiques).

Il nous a été indiqué d’entrée de jeu que deux éléments de la réforme n’étaient pas négociables, la réduction des épreuves terminales du baccalauréat à 4 et la date d’entrée en vigueur du nouveau bac (2021), puisqu’il s’agit d’annonces faites par le président de la République ou le premier ministre.

Lors de notre entretien, nous avons pu évoquer les quatre points les plus importants à nos yeux, tels que nous les avons détaillés dans le texte mis en ligne en commentaire du rapport Mathiot.

1. L’évaluation numérique de l’oral :
Nos interlocuteurs ont, semble-t-il, compris notre préoccupation d’une évaluation actionnelle de l’oral et non d’une évaluation de la compétence linguistique. Nous avons précisé que nous n’étions pas contre l’emploi des TICE dans l’enseignement et dans l’évaluation, mais qu’un examen se devait d’évaluer ce qui a été enseigné et qu’il fallait éviter des épreuves trop techniques et artificielles, qui donnaient forcément lieu à un surentraînement.

Si l’épreuve de compréhension orale actuelle, pour laquelle il n’y a pas de remontées négatives des chefs d’établissement et des fédérations de parents d’élèves, devait être maintenue, nous avons expliqué qu’il nous semblait fondamental que la durée de la restitution soit sensiblement rallongée.

2. Les majeures.1 :
Dans la majeure proposée par le rapport Mathiot, « littérature étrangère/anglais ou LV2 », l’enseignement de littérature étrangère serait fait par des collègues de lettres. L’enseignement actuel de LELE (à propos duquel les remontées sont, nous a-t-on dit, très négatives) serait fondu avec l’enseignement actuel de LVA dans la discipline linguistique (anglais ou LV2).

3. Les majeures.2 :
L’APLV a réitéré sa demande que d’autres majeures soient proposées, « économie et langues » et « sciences et langues », par exemple, pour que tous les élèves volontaires puissent bénéficier d’un horaire de langue supérieur à 1.30 ou 2.00 par semaine en terminale.

Nos interlocuteurs nous ont rappelé que toutes les disciplines demandent un renforcement de leur horaire.

4. Les langues régionales :
C’est le seul point sur lequel l’accord s’est fait très vite. La DGESCO reconnaît, comme l’APLV, l’importance des langues vivantes régionales et son directeur nous a assuré que le ministre n’avait pas l’intention de les ignorer dans la future réforme.

Le directeur de la DGESCO a demandé à l’APLV de lui envoyer un argumentaire détaillé pour compléter notre entretien. Ce deuxième temps de la concertation va permettre à l’APLV de cibler plus particulièrement les points les plus inquiétants du projet de réforme, concernant la méthodologie actionnelle, les épreuves orales et les horaires.