Les Langues Modernes Numéro 3/2010 : « Littérature et plaisir de lire »

lundi 27 septembre 2010

Ci-dessous ne se trouvent que les résumés des articles.
Tous les articles de ce numéro, qu’ils aient été publiés à l’origine dans la revue papier ou sur le site, sont publiés dans l’espace abonnés du site et donc accessibles à tous ceux ayant un abonnement en cours aux Langues Modernes.


Numéro coordonné par Maria-Alice Médioni

« Éditorial » par Bernard Delahousse et Marie-Pascale Hamez [Revue, et site en accès libre]
« La note du Président » par Jean-Yves Petitgirard site en accès libre]
« Clin d’œil » par Benoît Cliquet [Revue, et site en accès libre]

Introduction :« Littérature et plaisir de lire » par Maria-Alice Médioni

[Revue]

« Pour une conquête des langages... » par Bernard Curtet

[Revue]
Résumé
L’Association Française pour la Lecture (AFL), milite pour un projet de « lecturisation » pris en charge par l’ensemble du corps social en rupture avec les pratiques actuelles d’entrée dans l’écrit. Dans le cadre de recherches-actions de type stratégique, elle a permis d’ouvrir les voies d’une pédagogie de l’usage expert de l’écrit dès l’apprentissage initial. Elle a mis au point des logiciels d’aide à l’apprentissage de la lecture :
- Idéographix pour l’apprentissage initial ou pour une langue seconde.
- ELSA, acronyme d’Entraînement à la Lecture Savante pour le perfectionnement de tous.
L’AFL a impulsé des pratiques de transformation des écoles autour des Bibliothèques Centres Documentaires. Elle est à l’origine des Classes-Lectures et s’est investie pour la création de Villes-lectures regroupées dans une fédération autour d’une charte innovante. Elle publie une revue théorique trimestrielle « Les Actes de Lecture » et des collections (dont des DVD) rendant compte de ses recherches et de ses pratiques. Elle s’est engagée depuis deux ans dans une nouvelle recherche-action sur apprentissage de l’écriture et poursuit le projet d’un logiciel d’aide à l’apprentissage de la lecture pour les personnes sourdes (Vidéographix).

« Texte littéraire et pratiques de classe : les risques du CECRL » par Laure Riportella

[Revue]
Résumé
Mes pratiques de formatrice en formation initiale et continue en espagnol et aussi en interlangue, mes recherches en didactique des langues m’amènent à constater régulièrement le malaise actuel des enseignants lorsque l’on aborde en formation la question de la compétence de compréhension de l’écrit, s’il s’agit de choisir comme support un texte littéraire. Ce malaise est aussi ressenti par les élèves.
De fait, pour l’étude de textes littéraires, le CECRL devrait permettre d’éviter certains écueils dans les pratiques de classe, mais il présente aussi, me semble-t-il, des risques majeurs auxquels il convient d’être vigilant.
Mots-clés :Texte littéraire – Compréhension de l’écrit – CECRL – Pratiques de classe – Risques – Conseils.
Keywords : Literary texts – Reading comprehension – CEFRL – Actual teaching ways – Risks – Advice.

« Donner le goût de la lecture aux enfants sourds signeurs » par Sandrine Burgat

[Revue]
Résumé
L’article présente l’utilisation de livres illustrés avec des enfants sourds locuteurs de la langue des signes française dans le cadre d’une expérimentation de dictée à l’adulte. Nous expliquons comment on peut intégrer le livre illustré dans une démarche cohérente d’accès à la littératie où la LSF est la langue des interactions autour de l’écrit du français.
Mots-clés : lecture-écriture, enfants sourds, LSF, livres illustrés, dictée à l’adulte.

« Le rallye-lecture en anglais, un projet en 3D » par Françoise Pétin-Oppetit

[Revue]
Résumé
Le rallye-lecture en anglais, au départ unidimensionnel - une classe de cinquième dans une perspective de découverte de la « lecture-plaisir » - s’est déployé à l’horizontale (concours entre plusieurs classes de 5e) et à la verticale : les secondes écrivent des nouvelles à destination des cinquièmes, et ceux-ci vont en rendre compte en sixième à l’aide d’illustrations et supports créatifs divers produits par leurs soins.
Mots-clés : Littérature jeunesse – liaison inter-cycles – production écrite – compréhension écrite – socle commun – Cadre Européen

« Une lecture actionnelle du texte littéraire ? » par Estelle Riquois

[Revue]
Résumé
Le texte littéraire est un support pédagogique connu et employé depuis longtemps dans les classes. À l’heure de la perspective actionnelle, il faut s’interroger sur les modalités de son exploitation pédagogique et sur le statut que lui attribue le CECR. Texte esthétique par excellence, ses lecteurs le lisent généralement par plaisir, objectif que l’apprenant doit pouvoir partager dans le cadre de la classe. Pour ce faire, les modalités d’une lecture « actionnelle » doivent être définies.
Mots-clés : Perspective actionnelle, texte littéraire, français langue étrangère, support pédagogique, lecture authentique

« Lecture longue en classe d’anglais » par Michèle Prandi

[Revue]
Résumé
La Spécialité Anglais Langue de Complément du Baccalauréat Littéraire comporte l’étude d’une œuvre littéraire. Les élèves ayant choisi cette option peuvent donc, souvent pour la première fois, faire l’expérience d’une lecture longue d’un roman, d’une pièce de théâtre ou d’un recueil de poèmes. Face à un projet jugé souvent ambitieux aux yeux des élèves, l’entrée dans l’œuvre par la création précède et facilite la lecture suivie qui sera ensuite exploitée au travers d’activités mêlant langue écrite et orale, animant le commentaire littéraire. Approche individuelle ou par le travail de groupe, ce travail est centré sur le plaisir de lire.
Mots-clés : œuvre littéraire – lecture longue – pratiques de classe – création – plaisir de lire.
Keywords : literary works – long reading – teaching practices – creation – enjoying reading.

« Le plaisir de lire : prendre pouvoir sur un texte classique » par Valérie Péan & Muriel Renard

[Revue]
Résumé
Faire lire une œuvre complète du XVIe siècle en espagnol à des lycéens d’aujourd’hui ? Le défi semble impossible à relever et l’entreprise trop ardue pour s’y risquer, sauf avec des élèves triés sur le volet dans des sections spécialisées. Et pourtant, dans une perspective d’accès à la culture pour tous, ne s’agit-il pas de faire partager en classe le plaisir de lire et d’aller plus loin, à la découverte d’une des œuvres majeures du roman occidental, Lazarillo de Tormes ? Au-delà du désir de l’enseignant, il faut également se poser la question du dispositif à mettre en place pour rendre ce type d’écrits accessibles à tous. Il s’agit de permettre aux élèves, par une mise en activité de construire les ressources nécessaires pour comprendre et apprécier un texte littéraire.
Cet article présente une pratique élaborée pour une classe de 1re ou de Terminale de niveau B1 en lycée, dans le cadre de la lecture du Lazarillo de Tormes, une œuvre anonyme espagnole du XVIe siècle. Les élèves sont mis en situation de faire et c’est par la coopération que le savoir se construit. L’enseignant est un facilitateur, un accompagnateur mais ce sont les élèves qui développent leurs propres compétences, celles-là mêmes qui sont indispensables à l’appropriation du texte. Notre pratique propose d’appréhender l’œuvre par des mises en situation successives — pour surmonter les obstacles qui ne sont pas uniquement linguistiques — et de réinvestir les compétences travaillées : s’ancrer dans le contexte, découvrir la singularité et l’universalité de l’œuvre et la lire pour la faire découvrir aux autres.

« Lire pour Agir : récits interactifs multimédias en cours de langues » par Alcino Ferreira

[Article supplémentaire en accès réservé sur le site]
Résumé
À l’heure du tout Internet, il est légitime de se demander ce que « maîtrise de la lecture » signifie dans le contexte de l’enseignement des langues. La culture du zapping et du « clickodrome » a (à tort ou à raison) acquis la réputation d’ennemie de la lecture. Si les apprenants se lassent rapidement et refusent de « faire l’effort » de lire « jusqu’au bout », c’est parce que lire n’a, en situation de classe, pas d’autre fin que d’avoir lu. En d’autres termes et de l’avis de nombre d’apprenants, en situation de classe, lire ne sert à rien, lire ne « fait » rien. Que peut-on inventer, alors, pour que lire ait un but réel autre que la lecture en soi, en particulier lorsque celle-ci résulte d’une consigne en situation d’apprentissage ? Comment lier lire et faire ? Comment motiver à lire ?

« Interactions et collaboration interprétative sur le Web 2.0 » par Christian Ollivier

[Article supplémentaire en accès réservé sur le site]
Résumé
Cet article analyse les commentaires postés sur un blog littéraire ouvert dans le cadre d’un cours de langue et montre que les interactions sur un tel espace permettent de verbaliser les processus de collaboration entre auteur et lecteur. L’analyse fait également ressortir qu’une réelle co-construction de sens se met aussi en place et que la subjectivité du lecteur peut y trouver un lieu d’expression. En cela, cet article souligne l’intérêt didactique du blog littéraire.

« L’émergence du sujet-lecteur : le cas d’étudiants en formation LANSAD-sciences » par Claire Chaplier

[Article supplémentaire en accès réservé sur le site]
Résumé
Les étudiants LANSAD-sciences abordent la lecture dans leur formation sans considérer le lecteur. Nous évoquerons d’abord la relation des étudiants LANSAD-sciences à la lecture. Après avoir analysé les conditions préalables à l’émergence de l’apprenant-lecteur, nous exploiterons des situations pédagogiques visant à faire naître le lecteur. La lecture des textes scientifiques ne sera plus l’objet premier, lequel sera remplacé par la mise en oeuvre d’un contexte plus attractif ou par une autre macro-tâche.
Mots-clés : LANSAD, compétence de lecteur, médiation, recul, macro et micro-tâches.

Hors-thème

« L’enseignement de la grammaire dans les manuels de langues vivantes au collège » par Margaret Bento

[Revue]
Résumé
Les dernières instructions officielles du Ministère de l’Éducation nationale français sur l’enseignement des langues vivantes au collège s’appuient sur le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) en reprenant certaines de ses recommandations. Cet article montre, tout d’abord, que les auteurs de manuels de langues vivantes au collège en France suivent les instructions officielles du Ministère de l’Éducation nationale en ce qui concerne la démarche d’enseignement/apprentissage de la grammaire. En effet, les auteurs proposent une grammaire inductive et explicite dans le cadre d’activités souvent contextualisées au service de tâches communicatives. Mais l’analyse indique aussi que les auteurs se démarquent de la ligne proposée par les Instructions Officielles, et ce de deux manières : tout d’abord, en intégrant des recommandations du CECRL ignorées par le Ministère de l’Éducation, comme l’exploitation de la grammaire contrastive, mais aussi en adoptant une position plus éclectique qu’actionnelle, par l’application de plusieurs démarches grammaticales.
Mots-clés : manuels de langues vivantes – enseignement de la grammaire - instructions officielles – CECRL – auteurs de manuels
Keywords : modern language course books - the teaching of grammar - official instructions - CEFR - authors of course books.

Comptes -rendus de lecture

« Le vocabulaire en classe de langue », de C. Cavalla, E. Crozier, D. Dumarest & C. Richou (dir. D. Abry) par Marie Heimburger

[Revue]

« Drama and improvisation » de Ken Wilson, par Claudette Delattre

[Revue]

Livres reçus par Marie Heimburger

Vie de lʼassociation

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