Éditorial des « Langues Modernes » n° 2/2016, par Pascal Lenoir, rédacteur en chef

vendredi 10 juin 2016

Comme nous l’avions annoncé dans notre précédente livraison, nous consacrons deux numéros de suite des Langues Modernes à la traduction. Nous avons mesuré toute l’importance de cette activité, non seulement à l’université, où elle a toujours eu une place dans les enseignements, mais aussi dans les pratiques sociales : dans un monde de plus en plus interconnecté, l’information doit être disponible en temps réel pour permettre la prise de décision ; le cas échéant, il faut alors être en mesure de disposer de sa traduction, et ce dans les délais les plus brefs, parfois en recourant à des programmes en ligne dont la fiabilité n’est pas toujours garantie.

Parmi toutes les propositions reçues, celles qui étaient consacrées aux activités pratiques de traduction mettent bien en évidence une dimension d’éducation, de formation à une traduction responsable. Les contributions du numéro 1-2016 ont porté sur les questions théoriques que pose l’activité traduisante. Les questions que le lecteur trouvera ici interrogent le quotidien des pratiques de traduction, qu’il s’agisse d’enseignement – apprentissage auprès de divers publics, ou qu’il s’agisse du travail concret du traducteur et de l’éditeur. À quelles conditions l’activité de traduction permet-elle d’atteindre d’autres lectorats que celui de la langue source ? Des praticiens répondent, on lira ici les choix qu’ils ont opérés, à examiner dans les contextes qui leur donnent sens. Une fois encore, on prendra conscience de la complexité de l’entreprise.

Nous éditons exceptionnellement un numéro de 112 pages : le sujet abordé le méritait, l’exceptionnel travail éditorial d’Astrid Guillaume, qui a rassemblé les textes de ce numéro 2-2016, le méritait également. Nous ajoutons aux articles de cette livraison un compte-rendu de lecture par Pierre Frath d’un ouvrage coordonné précisément par Astrid Guillaume, Idéologie et traductologie, qui démontre s’il en était besoin toute l’implication qui est la sienne dans cette discipline. À n’en pas douter, ces numéros 1 et 2-2016 des Langues Modernes feront date.

Je vous souhaite une excellente lecture.