Appel à contributions pour le numéro 1/2020 des Langues Modernes : « Enjeux de la comparaison pour les didactiques des langues-cultures vivantes »

mercredi 30 janvier 2019

Coordination  : Fabrice Barthélémy (Université de Bourgogne Franche-Comté, Laboratoire Elliadd (éditions, langages, littératures, informatique, arts, didactiques, discours — EA4661).

Calendrier
Publication de l’appel  : janvier 2019.
Soumission des propositions d’articles (3 000 signes maximum, y compris les indications bibliographiques) au coordonnateur et à la rédactrice en chef : 30 mars 2019.
Réponse du coordonnateur et de la rédactrice en chef : 1er avril 2019.
Retour des tapuscrits au coordonnateur et à la rédactrice en chef : 15 juillet 2019.
Examen des articles par le comité de lecture des Langues Modernes : fin septembre 2019.
Retour des articles finalisés selon les commentaires du comité de lecture : 30 décembre 2019.
Publication du numéro : mars 2020.

Contacts :
Fabrice Barthélémy, fabrice.barthelemy@univ-fcomte.fr
Copie à la rédactrice en chef des Langues Modernes :
Émilie Perrichon, redaction.languesmodernes@gmail.com

Orientation du numéro
Ce numéro des Langues Modernes s’interrogera sur l’enjeu que représente(nt) la/les comparaison/s pour les didactiques des langues. Les comparaisons éducatives restent, en effet, encore marginales et souvent négligées alors que les confrontations avec les réalités d’autres cultures se multiplient, apostrophent nos systèmes éducatifs et interpellent leurs acteurs.
Dans un monde de plus en plus fluide, ouvert, où les distances semblent abolies, la multiplication des échanges et des communications (physiques et virtuels) favorise l’intérêt pour les langues vivantes et des apprentissages qui, par définition, impliquent la rencontre avec l’autre, sa langue, sa culture. Or, l’enseignement-apprentissage d’une langue n’induit-il pas, nécessairement, une entreprise de comparaison à tous niveaux ? Car c’est bien sur le mode de la comparaison (du fonctionnement de notre langue maternelle, ou de la culture dans laquelle nous baignons, par exemple), que s’effectue, le plus souvent, et de manière plus ou moins consciente, la confrontation qui s’opère avec une langue-culture cible, dans le cadre de son enseignement-apprentissage. Celui-ci invite à une mise à distance avec ses propres pratiques et/ou représentations qui est toujours bénéfique, profitable ; le but consistant, dans une perspective comparée « compréhensive », à favoriser des qualités de décentration, de tolérance et d’ouverture aux autres, et permettre aussi une meilleure capacité d’adaptation qui s’inscrit dans une dialectique constante entre contextes globaux et spécificités locales.

La comparaison (comme outil ou concept opératoire) est ainsi indéniablement appelée à jouer un rôle au sein des champs des didactiques des langues, illustrant le fait que tout ensemble social possède ses propres grilles d’appréciation et de cohérence, bref ses propres habitus. Assurément, cette comparaison nécessite des outils et une méthodologie adaptés et appropriés à ses fins. Selon le principe qu’on ne peut comparer que ce qui est comparable, qu’il faut veiller à « refuser le comparatisme abstrait » [1], il faut s’attacher à la qualité des données et à ce qu’elles recouvrent, à la rigueur de la méthode de comparaison, avec des hypothèses rationnelles, des critères objectifs et des conclusions méthodiques… Dès lors, l’observation comparée de réalités linguistiques/culturelles, dans une perspective pragmatique et/ou compréhensive peut apporter beaucoup plus que l’analyse d’un seul objet à nos didactiques respectives. C’est bien là l’objectif d’une telle confrontation, qui apporte, à n’en pas douter, un regard nouveau sur nos réflexions épistémologiques comme sur nos pratiques pédagogiques.

Ce numéro accueillera deux types de contributions. Seront privilégiés des articles de recherche qui adoptent une démarche comparative dans le champ des didactiques des LVER, mais également des contributions qui s’articulent ou englobent une dimension comparative en classe de langues vivantes, ou qui autorisent et favorisent la/les comparaison(s) dans l’appréhension des données, contextes, problématiques : études de cas, analyses de manuels et de matériel didactique, de pratiques, etc. Ces comparaisons peuvent, effectivement, être menées sur divers objets de recherche en didactique des LVER, dans une perspective d’analyse diachronique ou synchronique, à travers une focalisation sur les enseignants, les apprenants, les supports-outils d’enseignement-apprentissage, les instances ou les dispositifs de formation.

Bibliographie indicative
Chnane-Davin Fatima et Dominique Groux (coord.), 2009. Revue française d’éducation comparée n° 5, « Méthodologie de la comparaison en éducation ». Éd. L’Harmattan, 230 p.
Gonçalves Carolina et Dominique Groux (dir.), 2009. Approches comparées de l’enseignement des langues et de la formation des enseignants. Éd. L’Harmattan, 654 p.
Groux Dominique (dir), Soledad Perez, Louis Porcher, Val D. Rust et Noritomo Tasaki. 2003. Dictionnaire d’éducation comparée. Paris. Éd. L’Harmattan (coll. Éducation comparée), 436 p.
Lê Thành Khôi. 1981. L’Éducation comparée. Paris. Éd. Armand Colin (coll. U), 315 p.
Porcher Louis. 2009. L’Éducation comparée. Pour aujourd’hui et pour demain. Éd. L’Harmattan (coll. Éducation comparée), 290 p.
Puren Christian. 2003. « Pour une didactique comparée des langues-cultures », dans Études de linguistique appliquée n° 129, « La formation des enseignants de langues dans les IUFM ». Éd. Klincksieck, 130 p., p. 121-126.
Regnault Elisabeth. 2017. L’Éducation comparée, entre mesure et culture, entre global et local. Éd. L’Harmattan, 180 p.

Consignes aux auteurs.


[1Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. 1967. « La Comparabilité des systèmes d’enseignement », dans Cahiers du Centre de sociologie européenne n° 4, « Éducation, Développement et Démocratie », de Robert Castel et Jean-Claude Passeron. Mouton, p. 24-48.


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