Le clic de l’APLV sur Mahmoud Darwich - compte rendu

samedi 12 mars 2022
 BRETON Jean-Luc

Le clic de l’APLV du jeudi 10 mars était consacré au poète palestinien Mahmoud Darwich, et notre intervenante, Marie-Hélène Avril, nous l’a présenté d’une manière profondément convaincante et humaine.

Marie-Hélène Avril a commencé par proposer une biographie du poète. Né en 1941 dans un village de Galilée bientôt rasé, « clandestin dans son pays », scolarisé en hébreu, qui sera la langue de ses découvertes littéraires et sa première langue d’écriture, condamné à une vie d’errance et d’exil qui le mènera dans différents pays arabes, à Moscou, à Paris, cadre important de l’OLP avec laquelle il rompt après les accords d’Oslo, polyglotte et polyculturel, imprégné de culture arabe classique, du Coran, mais aussi de la Bible et des classiques de la littérature européenne, Mahmoud Darwich représente de manière allégorique l’honnête homme arabe du vingtième siècle (il meurt en 2008).

Pour éclairer ses propos, Marie-Hélène Avril a ensuite lu ou fait entendre quelques poèmes parmi les plus connus de Mahmoud Darwich, de façon à mettre en évidence la force de sa métrique, et la prégnance de son inspiration puisée dans les petits détails de la vie quotidienne, de sorte que ses poèmes parviennent à toucher aussi bien les érudits que les masses. Cette universalité de son art a inspiré de nombreux chanteurs et musiciens, qui ont à leur tour nourri l’attrait du public pour sa poésie.

Dans le contexte de la période actuelle, entendre la voix d’un poète qui dit « Moi ? Je suis ma langue […] Moi, je ne hais pas mes semblables / Et je n’agresse personne » avait pour l’auditoire tout simplement quelque chose de beau et de rassurant.

Le prochain clic de l’APLV aura lieu le jeudi 27 mars et sera consacré au picard, langue patrimoniale.


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