La note de la présidente 3/2021, par Françoise Du

lundi 21 mars 2022

Il est encore temps de vous souhaiter une bonne année 2022. Je souhaite qu’elle soit plus douce et plus heureuse que la précédente.

La pandémie que nous vivons depuis deux années maintenant a impacté tous les aspects de notre mode de vie et nous a contraints à respecter de nouvelles règles que nous avons acceptées et mises en place au gré des vagues successives d’annonces de protocoles. Cela a contribué à installer des peurs, des angoisses légitimes en bouleversant nos habitudes à tous les niveaux de l’activité humaine dans le monde entier.

En ce qui concerne l’éducation, le choix de garder les écoles ouvertes s’est révélé positif car il a permis aux élèves et aux étudiants de maintenir une activité partielle au prix de la réorganisation des emplois du temps et des cours et en utilisant les cours à distance via l’Internet ou encore les classes hybrides en-demi-jauge (élèves en cours une semaine sur deux), pour ne citer que quelques mesures. Certes si ce choix a maintenu un semblant d’activité ; cependant ce “nuage“ n’a hélas pas remplacé les interactions au sein d’une classe ni les heures de cours perdues.

En effet toute la communauté éducative s’est sentie leurrée par la cacophonie des annonces du Ministère qui persiste à faire croire que tout va bien alors que les programmes et le calendrier des épreuves du bac de la réforme Blanquer étaient déjà l’objet de critiques justifiées avant la pandémie. Celles-ci ont été purement et simplement ignorées en particulier les demandes d’allégement des programmes faites à la DEGESCO par l’APLV.

Il semblerait logique que les professeurs soient consultés pour envisager et proposer des reports d’épreuves ou des allégements dans les Programmes. Par ailleurs, la situation demeure catastrophique car les professeurs malades ne sont pas remplacés par manque de personnel formés et compétents.

De plus, Parcoursup arrive et il semble absurde d’envisager que les choix d’orientation des élèves et des étudiants se fassent dès le mois de mars, alors les programmes ne sont pas bouclés ni évalués surtout en spécialité.

Voilà pourquoi aujourd’hui on entend le bruit et la fureur des enseignants qui expriment leur mécontentement.

Je vous souhaite une bonne lecture de ce numéro des Langues Modernes coordonné par Dorota Sikora, intitulé : « Penser, enseigner, apprendre le vocabulaire ».