Le clic du 9 février a été l’occasion exceptionnelle d’explorer un département du musée du Louvre, avec comme guide Guillaume Faroult, spécialiste du 18e siècle et conservateur au département des peintures.
La collection de peintures anglaises du Louvre est assez méconnue, malgré sa richesse, puisque, avec 120 pièces, elle est l’une des plus fournies au monde en dehors du Royaume-Uni. La collection de peintures américaines est plus modeste.
Les rois de France se sont peu intéressés à l’art britannique et ont donc peu acquis d’œuvres en provenance du Royaume-Uni. A quelques exceptions près, dont un superbe Van Dyck de la collection de la comtesse du Barry, ce sont les saisies des biens d’aristocrates britanniques ou irlandais après la Révolution qui permettront le démarrage de la collection du Louvre.
La mode britannique arrive au 19e siècle, avec les salons annuels, organisés au Louvre, où l’on admire pour la première fois à Paris des Constable, des Bonington ou des Lawrence, avec les expositions universelles, avec les rapprochements politiques entre les deux pays après la guerre de 1870 et le développement de l’anglomanie. Un collectionneur, Camille Groult, envisagera même de créer un musée d’art britannique à Paris. Une partie de sa collection sera léguée par ses fils et petit-fils au Louvre.
Aux 20e et 21e siècles, les prédécesseurs de Guillaume Faroult complèteront la collection par l’acquisition d’œuvres de Turner, Wright of Derby, Füssli, Hogarth ou Wilkie. L’effort continue sous l’impulsion de Guillaume Faroult, et la collection britannique dispose depuis 2020 d’une salle dédiée, qui permet de présenter les œuvres par roulement.
Le prochain clic de l’APLV aura lieu le jeudi 23 février à 19h00. L’intervenant sera Alexander Fast, professeur de français à Erlangen, en Bavière, qui traitera de l’utilisation de la BD en cours de FLE. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire en écrivant au webmestre de l’APLV : web@aplv-languesmodernes.org
