Les langues vivantes dans le Rapport Legendre « À quoi sert le baccalauréat ? » (juin 2008)

mardi 17 juin 2008
 Christian PUREN

Le Sénat a récemment publié sur son site de "Rapport d’information de M. Jacques LEGENDRE, fait au nom de la Commission des affaires culturelles n° 370 (2007-2008) - 3 juin 2008

Parmi les trois grandes propositions (du) groupe de travail (i. Élargir l’accès au baccalauréat - ii. Faire de l’orientation une grande cause nationale - iii. Garantir la valeur du baccalauréat), on trouve, dans la dernière, la « Proposition n° 14 » suivante : « Pour les épreuves de langue, prendre comme référence les niveaux définis par le portfolio européen des langues. »

Ci-dessous, le texte complet de ce chapitre :

"Au cours de leur scolarité supérieure, la plupart des étudiants effectueront à l’avenir un séjour prolongé dans une université étrangère. Dès lors, afin de faciliter leur mobilité, la reconnaissance réciproque des diplômes et des niveaux atteints par les jeunes étudiants européens à la fin de leurs études secondaires doit devenir la règle, ce qui passe par une harmonisation minimale des évaluations et des référentiels.

Pour l’heure, tel n’est pas encore le cas. L’information même sur les différentes scolarités secondaires est lacunaire. (Le) groupe de travail a pu le constater lorsqu’il a cherché à obtenir des précisions substantielles sur les différents diplômes du secondaire dans les pays européens voisins du nôtre. A cet égard, il serait souhaitable que les différentes organisations européennes se penchent plus avant sur cette question.

Par ailleurs, (le) rapporteur suggère que la France s’approprie rapidement le cadre européen des certifications actuellement en cours de finalisation, en positionnant avec clarté ses différents diplômes par rapport aux repères fixés par le cadre.

Enfin, même si l’harmonisation des diplômes secondaires suppose à l’évidence encore un long travail, (le) rapporteur souhaite que les outils d’ores et déjà disponibles soient pleinement utilisés. Il en va ainsi du portfolio européen des langues, qui définit des niveaux de maîtrise des langues étrangères reconnus partout en Europe.

La France s’y est d’ores et déjà référée en utilisant ce cadre mis au point sous l’égide du Conseil de l’Europe pour définir les niveaux que les élèves doivent atteindre à différents moments clefs de leur scolarité. Pour la fin de la scolarité secondaire, c’est ainsi le niveau B2 (utilisateur avancé ou indépendant) qui a été retenu.

(Le) rapporteur souhaite que l’éducation nationale aille plus loin encore, en utilisant ce cadre comme référence pour l’évaluation des élèves au baccalauréat. Outre la note chiffrée, le niveau de maîtrise atteint par eux pourrait être évalué à partir du référentiel du portfolio européen des langues. Il figurerait au côté de la note sur le relevé de résultat."

Voir les différentes versions du rapport sur le site du Sénat.


http://www.senat.fr/noticerap/2007/...