Le Cadre européen commun de références pour les langues (CECR) et le Portfolio européen des langues (PEL) sont en train de s’imposer en Europe comme le fondement de la réflexion et de l’action dans le domaine de l’apprentissage des langues. Les manuels et les examens sont de plus en plus inspirés par la référence aux six niveaux de compétence et aux cinq capacités langagières qu’ils proposent, et leur impact est grandissant dans les écoles, les universités et la formation continue. Mais ces deux outils peuvent-ils se développer dans un environnement institutionnel traditionnel et les progrès que l’on peut en attendre seront-ils à la hauteur des espérances ? Suivront-ils le chemin habituel des innovations pédagogiques, c’est-à-dire l’oubli après une brève période d’hubris didactique, ou bien sont-ils là pour influencer l’enseignement des langues dans la durée ? Et tout d’abord, le type d’apprentissage qu’impliquent le PEL et le CECR est-il souhaitable ? Sont-ils des instruments de liberté ou bien enferment-ils l’apprenant dans une vision trop normée de la connaissance ? Voici quelques-unes des questions que cet article voudrait aborder. Il commencera par un bref rappel de ce que sont le CECR et le PEL, avant de faire état de leur efficacité réelle. On s’interrogera ensuite sur leur contenu affiché, et on essaiera de distinguer ce qu’ils comportent d’idéologique. On proposera in fine une utilisation pragmatique du PEL et du CECR.
Compte-rendu de la conférence du 26 septembre 2007 animée par M. Francis Goullier, IGEN de Langues au CRDP de Bourgogne.
Conférence vidéo et son, donnée par Christian Puren lors de la journée des langues à l’IUFM de Nancy le 9 mai 2007, à écouter et lire en ligne sur le site APLV-LM. Libre accès.
Les « Conclusions du Conseil de [l’Europe] sur l’indicateur européen des compétences linguistiques » publiées au Journal officiel de l’Union européenne ont de quoi surprendre les enseignants et les didacticiens. Elles m’ont pour ma part proprement stupéfait, et je voudrais ici brièvement expliquer les différentes raisons de cette réaction immédiate, et les conclusions que j’en tire pour ma part.
On me permettra de reprendre pour ce faire la belle rhétorique administrative de ce texte.
Les nouveaux programmes prennent appui sur le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues (CECRL) qui définit des niveaux de compétences pour chacune des activités langagières qui constituent l’apprentissage d’une langue vivante. C’est ce qui conduit le ministère à suggérer la mise en place de groupes de niveau pour faciliter la certification par rapport au CECRL. Le groupe des langues vivantes de l’académie de Lille a réalisé une brochure qui explique comment travailler en groupe de0
Sur le site du Conseil de l’Europe Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer (CECR)
Elaboré grâce à une recherche scientifique et une large consultation, ce document est un instrument pratique permettant d’établir clairement les éléments communs à atteindre lors des étapes successives de l’apprentissage ; c’est aussi un instrument idéal pour la comparabilité internationale des résultats de l’évaluation - Texte intégral du CECR (version interactive) -0
par Christian Puren Université Jean Monnet de Saint-Étienne, CELEC-CEDICLEC christian.puren@univ-st-etienne.fr www.mayeticvillage.fr/UJMrechercheFLE Le Cadre européen commun de référence (CECR) publié en 2001 par le Conseil de l’Europe Conseil de l’Europe, est devenu d’ores et déjà un document aussi influant, sur la conception de l’enseignement des langues en Europe, que ne l’ont été dans les années 1970 les différents Niveaux seuils. Alors que ces derniers y avaient lancé une nouvelle0
Conférence de Christian Puren à l’AG de Grenoble : Comment harmoniser le système d’évaluation français avec le Cadre Européen Commun de Référence ?
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Réponse à la question du titre : oui, cinq fois oui, pas moins. Mais sans doute pas dans... le sens où les lecteurs auront immédiatement compris ce titre volontairement ambigu.
Coexistent en effet actuellement en didactique des langues-cultures quatre modèles de
« sens d’évaluation » que l’on peut qualifier de modèle « vertical-descendant », « verticalascendant
», « horizontal » et « transversal ».
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