« La "classe inversée" dans l’enseignement des langues, une innovation "réactionnaire" »

lundi 2 mai 2016

Sur la page de son blog consacré à la « classe inversée », Christian Puren vient de publier une nouvelle contribution au titre volontairement provocateur. Il y explique que la « classe inversée » est « réactionnaire » dans le sens étymologique du terme puisqu’elle se base sur une inversion de la classe magistrale. Dans l’enseignement des langues, cela revient à inverser le dispositif de la méthodologie directe en vigueur depuis les années 1900, dans laquelle les élèves découvraient seulement en classe le travail à faire, qu’ils auraient fait sinon chez eux en méthode indirecte, c’est-à-dire en recourant systématiquement à la grammaire et au dictionnaire. La méthodologie directe avait elle-même inversé le dispositif de la méthodologie antérieure traditionnelle, dite aussi de « grammaire-traduction », dans laquelle les élèves préparaient à l’avance, à l’étude ou à la maison, la traduction qui serait ensuite corrigée collectivement en classe par l’enseignant. Or le paradigme direct – on apprend la langue étrangère principalement sans passer par l’intermédiaire de la langue maternelle – est toujours en vigueur : des précautions toutes particulières sont donc à prendre dans l’enseignement des langues pour éviter que la « classe inversée », qui n’a pas été imaginée au départ pour cette discipline, ne soit « réactionnaire » aussi dans le sens courant de l’expression...


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