Avec les épices, la soie, les manuscrits apportent aux chrétiens la culture gréco-arabe. La langue arabe est en effet un intermédiaire : les œuvres d’Aristote, Euclide, Ptolémée, Hippocrate, Galien ont suivi en Orient les chrétiens hérétiques et les juifs persécutés par Byzance, et ont été léguées par eux aux bibliothèques et aux écoles musulmanes. Loin de rejeter les héritages des cultures antérieures, les Arabes, encouragés par les califes, procèdent entre le VIIe et le Xe siècle à une vaste entreprise de traductions du grec et de l’indien à l’arabe. C’est grâce à ce mouvement d’ouverture culturelle que l’héritage des Anciens, grâce aux deux principales zones de contact, l’Italie et l’Espagne, pénètre à partir de la fin du XIe siècle la chrétienté occidentale ; des groupes de traducteurs se constituent à leur tour en Europe.
Le dossier pédagogique consacré au géographe arabe al-Idrîsî, proposé par la Bibliothèque Nationales de France (BNF) dans sa rubrique expositions virtuelles, présente de nombreux documents sur les échanges commerciaux et la circulation des savoirs. Ici, l’accent est mis sur la traduction du Coran par Pierre le Vénérable et Jérusalem, ville trois fois sainte.