La France a participé à la première étude européenne (European Survey on Language Competences) pilotée par la Commission européenne et visant à évaluer les compétences en langues vivantes des élèves dans leur neuvième année de scolarité obligatoire (ce qui pour la France correspond aux élèves de 3e).
Des tests basés sur le CECRL ont été administrés à 54 000 élèves de 3e ou d’un niveau équivalent dans les divers pays ; des questionnaires ont été remplis par les élèves, les enseignants, les chefs d’établissement, et un par le coordinateur national pour chaque pays. Ont été prises en compte les LV1 et LV2 les plus fréquentes, l’anglais et l’espagnol pour la France.
Les résultats montrent que nos élèves de troisième sont très loin d’atteindre les exigences des programmes et du socle commun.
Le site de l’APLV publie deux réactions à cette étude européenne :
– celle de Pierre Frath, professeur de linguistique à l’université de Reims Champagne-Ardennes, qui remet en cause la politique linguistique de l’Europe et particulièrement celle de la France qui pousse au tout-anglais ;
– celle de Laure Peskine, professeur d’anglais en collège, qui invite à réfléchir aux difficultés spécifiques d’apprentissage des langues vivantes, en particulier de l’anglais. À la lumière des résultats de cette enquête elle remet en cause la validation A2 obligatoire pour valider le socle commun en 3e.
On peut considérer que ces articles répondent également aux articles publiés récemment dans la presse, où l’on a repris sans discernement l’antienne des « Français cancres en langues vivantes ».