Invité par notre collègue Jean-Luc Breton, j’ai eu la possibilité et le plaisir d’assister à une séance commune de tous les élèves de seconde participant au projet de lecture « en plusieurs langues » du lycée Racine à Paris.
Ce projet, qui en est à sa troisième édition, est une réalisation commune de plusieurs collègues de langues vivantes (anglais, japonais, italien, turc), d’une collègue de français et d’une documentaliste. Pendant une durée d’environ deux mois, les élèves et les professeurs impliqués lisent individuellement des œuvres d’une littérature étrangère et se réunissent pour discuter en petits groupes de leurs impressions sur les ouvrages qu’ils ont choisis.
Le premier cycle de l’année a été consacré à la littérature japonaise, et, en décembre et janvier, professeurs comme élèves lisent, selon leur inspiration personnelle et leurs goûts, poèmes, nouvelles, romans ou revues traduits du turc et venus de Turquie ou de Chypre. Des rencontres avec auteurs et spécialistes de littérature ou de traduction sont aussi organisées plusieurs fois dans l’année.
La séance à laquelle j’ai assisté entrait dans ce cadre et était consacrée à un exposé, présenté par un collègue de japonais extérieur au lycée, spécialiste d’un auteur extrêmement populaire au Japon, Edogawa Ranpo, qui figure même dans un manga. Quelques titres parmi sa très grande production sont traduits en français. Les élèves, qui étaient là en grand nombre, étaient invités à apprécier la spécificité de cet auteur, ni auteur de romans de gare, ni écrivain de « grande » littérature, et qui a réalisé, à partir des années 30 du dernier siècle, une synthèse intéressante d’éléments culturels japonais et occidentaux, introduisant de la sorte le roman policier au Japon.
La prochaine rencontre prévue aura lieu fin janvier avec une spécialiste d’Orhan Pamuk.
(Merci à Jean-Luc pour les détails)