L’APLV prend acte de la publication du décret sur la réforme du collège au Journal officiel pour son entrée en vigueur à la rentrée 2016. Il s’agit d’un décret d’application de la Loi sur la Refondation de l’École pour laquelle l’APLV avait été consultée, notamment par des commissions parlementaires, ce qui avait permis un amendement inscrivant l’objectif du développement de la diversification linguistique avec un enseignement diversifié des langues vivantes étrangères et régionales au niveau de l’école élémentaire dans le cadre d’une articulation cohérente avec le collège.
L’APLV s’inscrit donc dans la poursuite de cette démarche tout en s’opposant aux risques de dérives de tous ordres motivées par des intérêts d’ordre strictement politicien, corporatiste ou économique à très court terme. Lors des audiences récentes au cabinet de la Ministre le 15 janvier, et plus récemment le 28 avril, l’APLV a réitéré sa demande de mise en place d’une véritable politique nationale de l’enseignement des langues vivantes reposant sur les acquis de la recherche en didactique comme de l’expérience des collègues impliqués dans des dispositifs diversifiés et innovants d’apprentissage mis en place au cours des dernières années. L’APLV demeure disposée en tant qu’association de spécialistes à contribuer par un dialogue rigoureux et constructif à une évolution en ce sens des modalités concrètes d’apprentissages diversifiés de langues vivantes étrangères comme régionales dans le cadre de la loi et de ses décrets d’application d’ici la rentrée 2016. Elle le fera également dans le cadre de la consultation en cours sur les futurs programmes. Elle continuera aussi d’insister sur la nécessité d’une véritable formation des enseignants de langues vivantes à tous les niveaux d’enseignement, et particulièrement au niveau de l’école élémentaire, avec une réelle prise en compte des compétences linguistiques acquises dans l’enseignement supérieur par les futurs enseignants, suite à la mise en place généralisée d’enseignements de langues vivantes harmonisés et adéquats en volume dès le niveau Licence dans tous les parcours universitaires. Par contre elle ne peut en aucun cas être associée à des tentatives de contre-projets qui préconisent la réduction des apprentissages à une seule langue vivante avec une approche surannée de nos disciplines niant toutes les potentialités d’ouverture culturelle, de progrès personnels et d’insertion professionnelle future qui les sous-tendent en marginalisant une grande partie des élèves.
Président de l’APLV