Tous les établissements d’enseignement supérieur sont des acteurs des politiques linguistiques.
Cependant la conscience de cette dimension de leurs responsabilités éducatives et sociétales n’est pas également partagée. Certains sont impliqués dans des réseaux internationaux de grande envergure, comme l’Agence universitaire de la francophonie (https://www.auf.org/) où les questions de langue sont transversales (par ex. : relations de l’enseignement du/en français à celui des langues du contexte). D’autres se coordonnent au niveau européen, par exemple autour d’un projet, comme celui de la diffusion de l’enseignement plurilingue, porté par Conseil européen des langues http://www.celelc.org/about_us/index.html. Bien des universités françaises et des établissements d’enseignement supérieur sont impliqués dans des projets européens ou sont entrés dans des réseaux de coopération avec d’autres universités dans le monde, en particulier pour mettre en place des formations en français ou plurilingues. Toutes disposent d’un service des relations internationales et accueillent des étudiants venus d’ailleurs.
Mais quel que soit leur degré d’implication avec toutes ces extériorités (et les formes institutionnelles de celles-ci), il semble que les décisions qui se prennent dans les différents secteurs de la vie des établissements le soient souvent de manière fragmentée et sur la base de principes directeurs qui ne sont pas explicités, qui n’ont pas fait l’objet de débats argumentés ou qui ne sont pas nécessairement assez cohérents entre eux.