Jacques Bouveresse présentera son nouveau livre Les Premiers jours de l’inhumanité à la bibliothèque L’Alcazar.
Des Derniers Jours de l’humanité (1922) à Troisième nuit de Walpurgis (1933), l’écrivain et satiriste autrichien Karl Kraus n’a cessé de démonter les techniques visant à s’emparer des esprits pour écraser et détruire l’humanité.
Le philosophe Jacques Bouveresse revient dans son dernier livre, Les Premiers jours de l’inhumanité (Éditions Hors d’atteinte), à ses analyses pour les confronter au monde actuel. Une propagande fondée sur l’émotion et la destruction de l’intellect, par laquelle on augmente la tolérance du peuple au mensonge et à la brutalité, accuse ses adversaires des atrocités qu’on commet, et fait croire ses électeurs à une revanche sociale qui n’est en réalité rien d’autre qu’une destruction de la démocratie : voilà qui n’est pas sans résonances avec le comportement de certains dirigeants contemporains.
Né dans le Doubs en 1940, Jacques Bouveresse est un philosophe rationaliste dont les principales influences sont Ludwig Wittgenstein, le cercle de Vienne et la philosophie analytique. Élu au Collège de France en 1995, il en est professeur honoraire depuis 2010. Ses domaines d’étude sont la philosophie de la connaissance, des sciences, des mathématiques, de la logique et du langage ; il s’intéresse également à des auteurs comme Robert Musil et Karl Kraus.
La rencontre est organisée en partenariat avec l’Université populaire de Marseille et le Goethe-Institut.