B.O n° 37 du 13 octobre 2011 : Sections binationales Bachibac : Épreuves d’histoire-géographie et de langue et littérature espagnoles pour la délivrance simultanée du baccalauréat général et du diplôme du Bachillerato

jeudi 13 octobre 2011
 Jeanne GIANNI

NOR : MENE1124906N
note de service n° 2011-165 du 6-10-2011
MEN - DGESCO A2-1

La présente note de service concerne les épreuves d’histoire-géographie et de langue et littérature espagnoles pour la délivrance simultanée du baccalauréat général dans les séries économique et sociale (ES), littéraire (L) et scientifique (S) et du diplôme du Bachillerato, dans le cadre des sections binationales Bachibac. Elle précise et complète les dispositions de l’arrêté du 2 juin 2010 modifié relatif à la double délivrance du diplôme du baccalauréat et du diplôme du Bachillerato. Elle entre en application à compter de la session 2012 de l’examen. En dehors des définitions d’épreuves décrites dans la présente note, l’organisation de l’examen du dispositif Bachibac fait l’objet d’instructions complémentaires publiées par note de service.

1 - Épreuve d’histoire-géographie

a) Nature de l’épreuve
L’épreuve écrite d’histoire-géographie pour la double délivrance du baccalauréat et du Bachillerato porte sur le programme spécifique de la classe terminale des sections Bachibac. Elle est rédigée en espagnol.

b) Objectifs de l’épreuve
L’épreuve d’histoire-géographie du baccalauréat a pour objectif d’évaluer l’aptitude du candidat à mobiliser les savoirs et les notions des programmes, qui sont des connaissances fondamentales pour la compréhension du monde contemporain et la formation civique et culturelle du citoyen.
Elle permet aussi d’évaluer les compétences acquises tout au long de la scolarité secondaire, en particulier la capacité du candidat à traiter et hiérarchiser des informations, à développer un raisonnement historique ou géographique, selon les formes d’exposition écrites ou graphiques proposées par les différentes parties de l’épreuve.
En cela, l’épreuve d’histoire-géographie permet également d’apprécier la qualité de l’expression écrite du candidat, ainsi que la maîtrise de son jugement par l’exercice critique de lecture, analyse et interprétation de documents de sources et de natures diverses.

c) Structure de l’épreuve
La durée totale de l’épreuve est de cinq heures dont l’utilisation est laissée à la liberté du candidat.
L’épreuve comprend deux parties obligatoires, l’une d’histoire et l’autre de géographie. Chacune des deux parties est notée sur 10
En histoire comme en géographie, le candidat a le choix entre deux sujets de difficulté équivalente : une composition ou une étude d’un ensemble documentaire.
La composition
La composition doit permettre au candidat de faire la preuve de ses connaissances tout en les situant dans un questionnement.
En histoire comme en géographie, des éléments peuvent être éventuellement fournis pour aider le candidat (chronologie, données statistiques, indications spatiales, etc.).
En histoire comme en géographie, les sujets portent sur un ou plusieurs thèmes ou ensembles géographiques du programme. En histoire, les sujets doivent privilégier une période large mais ils peuvent porter aussi sur un tableau à un moment de l’évolution historique.
Si un sujet ne portant que sur les dix dernières années est exclu, des sujets envisageant une période plus large, allant jusqu’à nos jours, sont possibles.
En histoire comme en géographie, les productions graphiques (schéma(s), etc.) que le candidat peut réaliser à l’appui de son raisonnement, en fonction du sujet et de ses choix, sont valorisées.
L’étude d’un ensemble documentaire
L’étude d’un ensemble documentaire doit permettre au candidat de faire preuve de sa capacité à construire une réflexion cohérente en réponse au sujet posé, à partir d’un ensemble de documents et de ses connaissances.
Le sujet fait apparaître une problématique explicite. Il porte, en histoire comme en géographie, sur l’un des thèmes ou ensembles géographiques définis par les programmes et prend appui sur un ensemble de documents (cinq au maximum) reproduits en noir et blanc.
En histoire, les documents sont de natures diverses (textes, images, cartes, statistiques, etc.). Si nécessaire, des notes explicatives et, le cas échéant, une chronologie indicative éclairent le candidat.
En géographie, les documents sont notamment des cartes, des croquis et des schémas ; les sujets peuvent aussi comporter des informations statistiques, des graphiques, des photos, des images et des textes. Tous les documents expriment des données spatiales clairement identifiables. Un même phénomène peut être représenté à différentes échelles.
L’étude d’un ensemble documentaire se compose de deux parties :
1. Le candidat est invité à répondre à des questions, y compris critiques, portant sur l’ensemble documentaire. Ces questions, cinq au maximum, peuvent porter sur la recherche, la mise en relation, la contextualisation d’informations, sur l’identification de notions majeures ou de thèmes essentiels des documents et sur l’intérêt et les limites de l’ensemble documentaire par rapport au sujet ;
2. Le candidat rédige une réponse organisée au sujet. Il ne se limite pas aux seules informations fournies par les documents.

d) Critères d’évaluation
La composition
Le correcteur évalue :
 la compréhension du sujet ;
 la maîtrise des connaissances privilégiant les approches synthétiques et les notions centrales du programme d’enseignement ;
 la capacité à organiser un plan ou une démonstration autour de quelques axes répondant au questionnement initial ;
 la pertinence des exemples d’appui et des productions graphiques (schémas, etc.), ces dernières étant valorisées dans la notation ;
 la maîtrise de l’expression écrite.
L’étude d’un ensemble documentaire
Le correcteur évalue :
 la capacité à répondre avec exactitude et concision aux questions posées en faisant preuve d’esprit critique ;
 la capacité à répondre à la problématique du sujet en une réflexion organisée, associant les connaissances personnelles et les informations prélevées dans les documents composant l’ensemble documentaire (est sanctionnée à cet égard la seule reprise des informations des documents ou, a contrario, le simple récit du cours ignorant l’exploitation des documents) ;
 l’aptitude à lire et à interpréter un ensemble documentaire, à identifier, croiser, hiérarchiser, contextualiser, les informations prélevées dans les différents documents ;
 la maîtrise de l’expression écrite.
Bien que la notation soit globale et qu’elle exclue l’élaboration d’un barème détaillé, chacune des deux productions (réponse aux questions et rédaction d’une réponse au sujet), de nature fort différente, est prise en compte dans l’évaluation. La réponse aux questions compte pour 40 % environ dans l’appréciation d’ensemble de l’exercice et la réponse rédigée au sujet intervient pour 60 % environ.

e) Matériels
L’usage d’un dictionnaire est interdit. Les mots ou expressions qui seraient jugés techniques ou difficiles par les professeurs sont expliqués dans le sujet.
L’usage des calculatrices électroniques est interdit.

f) Épreuve orale de contrôle
Lors de l’épreuve orale de contrôle, les candidats sont interrogés sur les mêmes programmes d’histoire et de géographie que lors de l’épreuve écrite du premier groupe du baccalauréat présenté dans le cadre du dispositif Bachibac.

2 - Épreuve écrite de langue et littérature espagnoles

a) Nature de l’épreuve
L’épreuve écrite de langue et littérature espagnoles pour la double délivrance du baccalauréat et du Bachillerato porte sur le programme d’enseignement spécifique des sections Bachibac. Il s’agit d’une épreuve rédigée en espagnol.

b) Objectif de l’épreuve
L’épreuve de langue et littérature espagnoles a pour objectif d’évaluer les connaissances et compétences acquises correspondant, d’une part au niveau B2 du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) pour la langue, d’autre part au programme d’enseignement de langue et littérature espagnoles en vigueur dans les sections Bachibac.

c) Structure de l’épreuve
La durée totale de l’épreuve est de quatre heures. Le candidat traite deux sujets : le commentaire d’un texte et un essai.
Commentaire d’un texte
Durée : deux heures.
Le commentaire porte sur un texte, littéraire ou non, des XXe ou XXIe siècles, choisi parmi les œuvres des auteurs figurant au programme d’enseignement susmentionné. Ce texte est choisi en fonction de la richesse de son contenu et de la qualité de la langue qu’il offre.
Le texte peut être assorti d’un ou plusieurs documents iconographiques, auquel cas il est d’une longueur moindre. Si nécessaire, on peut y ajouter des notes de vocabulaire en se limitant au nombre de cinq. Il comporte environ 500 mots. S’il s’agit d’un poème, il peut être plus court.
Le commentaire d’un texte se décompose en deux exercices, qui sont la compréhension du texte et une production écrite :

1. Compréhension du texte
L’exercice se compose de deux ou trois questions permettant de vérifier de façon progressive la compréhension du document, en partant de l’explicite pour aller vers l’implicite, et de mettre en lumière son organisation ainsi que les traits caractéristiques du genre dont il relève.


2. Production écrite de 250 mots au maximum

L’exercice consiste à exprimer une opinion argumentée sur le contenu du texte proposé ou à commenter une opinion émise à son sujet.
Essai
Durée : deux heures.
Le programme limitatif prévu par le programme d’enseignement de langue et littérature espagnoles pour les sections Bachibac est publié par note de service du ministre chargé de l’éducation. Il prévoit un thème d’étude illustré par deux œuvres littéraires de genres et d’époques différents. Ce programme limitatif est établi à partir du programme de littérature des XIXe, XXe et XXIe siècles. Il ne concerne que les élèves de terminale.
Les deux œuvres littéraires susmentionnées servent de support à l’essai. Le sujet porte sur ces deux œuvres ou sur l’une d’entre elles.
À partir d’une ou de deux questions, il s’agit d’analyser et de développer un aspect du thème d’étude proposé.

d) Critères d’évaluation
Pour le commentaire, le correcteur évalue :
 la compréhension du texte ;
 la capacité à organiser une argumentation cohérente ;
 la maîtrise de l’expression écrite correspondant au niveau B2 du CECRL.
Pour l’essai, le correcteur évalue :
 la compréhension des documents ;
 la capacité à analyser ;
 la capacité à répondre à la problématique en une réflexion personnelle argumentée ;
 la maîtrise de l’expression écrite correspondant au niveau B2 du CECRL.
L’évaluation de la maîtrise de la langue écrite (dans le commentaire ou dans l’essai) prend en compte :
 l’étendue et la précision du lexique : le vocabulaire mobilisé est suffisamment large pour varier les formulations et éviter de fréquentes répétitions, malgré quelques lacunes ou confusions. Il est suffisamment précis pour permettre une expression personnelle nuancée ;
 la correction grammaticale : le degré de contrôle grammatical est tel que les erreurs sur les structures simples et courantes sont occasionnelles et ne conduisent pas à des malentendus ;
 la cohérence et la cohésion : l’utilisation pertinente d’un nombre suffisant de connecteurs permet de marquer clairement les relations entre les idées ou les faits ;
 l’orthographe et la ponctuation : l’orthographe courante doit être maîtrisée, les erreurs doivent être peu fréquentes. L’usage de la ponctuation doit être approprié.

e) Matériels
L’usage d’un dictionnaire est interdit. Les mots ou expressions qui seraient jugés techniques ou difficiles par les professeurs seront expliqués dans le sujet.

f) Epreuve orale de contrôle
Conformément à l’article 13 de l’arrêté du 2 juin 2010 relatif à la double délivrance du diplôme du baccalauréat et du diplôme du Bachillerato, l’épreuve orale de contrôle est celle prévue par la définition d’épreuve de langue vivante 1 de la série d’examen du candidat.

3 - Épreuve orale de langue et littérature espagnoles


a) Nature de l’épreuve

L’épreuve orale est d’une durée de 20 minutes. Elle est précédée d’un temps de préparation de 20 minutes. L’épreuve se déroule en langue espagnole.
Le temps de préparation individuelle porte sur un texte ou un document iconographique en rapport avec les contenus étudiés pendant le cycle terminal.
L’épreuve débute par un exposé de l’élève d’une durée de 10 minutes. Il consiste en une présentation du document proposé. Il est suivi d’une discussion avec le jury. Il s’agit de rendre compte de la compréhension du document et de dégager une problématique en le mettant en relation avec les questions étudiées pendant le cycle terminal.

b) Critères d’évaluation
Au cours de l’épreuve, l’examinateur évalue la capacité à :
 organiser une présentation structurée et cohérente mettant en valeur les points importants et les détails pertinents du document ;
 élargir la réflexion et interagir de manière efficace durant l’entretien.
L’évaluation de la qualité de la langue orale prend en compte :
 la phonologie : la prononciation et l’intonation sont claires et naturelles, proches de l’authenticité ;
 la correction grammaticale : le degré de contrôle grammatical est tel que les erreurs sur les structures simples et courantes sont occasionnelles et ne conduisent pas à des malentendus ;
 la cohérence et la cohésion : l’utilisation pertinente d’un nombre suffisant de connecteurs permet de marquer clairement les relations entre les idées ou les faits ;
 l’étendue et la précision du lexique : le vocabulaire mobilisé est suffisamment large pour éviter de fréquentes répétitions, malgré quelques lacunes ou confusions. Il est suffisamment précis pour permettre une expression personnelle nuancée ;
 l’aisance :
. lors de l’exposé le débit est assez régulier ; malgré quelques hésitations l’on remarque peu de longues pauses,
. lors de l’entretien le candidat argumente, cherche à convaincre, réagit avec vivacité et pertinence.

c) Matériels
L’usage d’un dictionnaire est interdit. Les mots ou expressions qui seraient jugés techniques ou difficiles par les professeurs seront expliqués dans le sujet.


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