De l’approche communicative à la perspective actionnelle : exercice de repérage d’une « manipulation génétique » sur une tâche finale d’unité didactique d’un manuel de FLE
Christian Puren met en ligne sur son site un dossier comprenant trois fichiers différents :
1) la présentation, les consignes et les supports de l’exercice. Ces supports correspondent à la même tâche finale telle qu’elle était conçue dans le manuel de FLE Rond Point 1 (2004) et telle qu’elle a été reprise et modifiée dans le Nouveau Rond-point 1 quelques années plus tard (en 2011) pour y augmenter le niveau de mise en œuvre de la perspective actionnelle ;
2) les modèles de grilles à utiliser pour reporter les résultats de l’exercice ;
3) le corrigé de l’exercice.
En outre, le premier document renvoie à des articles également publiés et en accès libre sur son site, dont la lecture préalable est conseillée, voire indispensable pour tirer pleinement profit de l’exercice.
La « démarche actionnelle » n’est citée qu’une seule fois dans l’ensemble des nouveaux programmes des cycles 2 à 4, dans un contexte qui est loin de renseigner sur la nature de cette démarche et sur ce qui la distingue de l’approche communicative. Il semblerait même que l’ensemble des textes concernant l’enseignement-apprentissage des langues entretiennent une certaine confusion entre les deux démarches (*).
Il y a là de quoi s’étonner quand on sait que la « perspective actionnelle » a été au cœur des orientations pédagogiques officielles et des actions de formation depuis la publication du CECRL, particulièrement depuis 2005.
En revanche, « projet » (parfois « démarche de projet » ou « pédagogie de projets ») est le maître-mot de tous les textes, depuis celui du socle commun jusqu’aux programmes du cycle 4. Or la démarche de projet est la forme la plus aboutie de mise en œuvre de la perspective actionnelle.
D’où l’intérêt de la publication de cet exercice formatif, susceptible d’intéresser les étudiants et les professeurs, mais aussi les formateurs et les auteurs de manuels de langues.
(*) « Les réalités culturelles des pays et des régions dont on étudie la langue restent l’entrée privilégiée des apprentissages. Ces connaissances s’articulent aux compétences à développer et sont utilisées en situations [sic] de communication afin de s’inscrire dans la démarche actionnelle mise en œuvre depuis 2005 dans l’enseignement des langues vivantes. » (Programme d’enseignement du cycle de consolidation, Volet 3)