Rentrée 2017 : 4 mesures pour bâtir l’École de la confiance

samedi 17 juin 2017

Ce texte du BO se présente sous la forme de « questions fréquemment posées ». Voici les questions et réponses concernant les langues vivantes (extraits de la 3e mesure) :

« Aménager la réforme du collège

Au cours de la campagne présidentielle, le Président de la République a indiqué qu’il souhaitait redonner de la liberté dans l’organisation des enseignements au collège. Aujourd’hui, le collège n’arrive pas à corriger suffisamment les inégalités apparues dès l’école primaire.

Pourquoi aménager la réforme du collège ?

La réforme du collège est loin de faire l’unanimité. Nous souhaitons donner davantage de souplesse aux équipes pédagogiques dans l’organisation de leurs enseignements pour qu’elles puissent s’adapter aux besoins des élèves et porter le développement d’identités pédagogiques spécifiques pour leurs établissements.

Quel est le calendrier ?

Un arrêté modificatif va permettre aux collèges qui le souhaitent de s’organiser dès la rentrée 2017. Il ne s’agit pas d’une date couperet et les collèges pourront modifier l’organisation de leurs enseignements à la rentrée 2018 ou aux rentrées suivantes. Les collèges qui se satisfont de l’organisation actuelle pourront bien sûr la conserver.

Faut-il revenir sur la réforme dans son entier ?

Certains aspects de la réforme du collège, comme l’interdisciplinarité, la marge de manœuvre laissée aux établissements pour organiser les enseignements, l’enseignement d’une seconde langue vivante dès la classe de cinquième vont dans le bon sens et seront maintenus. Cependant, cette réforme contenait des aspects qui contredisaient les objectifs poursuivis : la suppression, de manière verticale, de dispositifs qui fonctionnaient bien, comme les classes bilangues, les sections européennes et un véritable enseignement de latin et de grec. On a prétendu un peu rapidement que ces enseignements excluaient une partie des élèves alors qu’ils permettaient aussi de rendre plus attractifs des collèges qui ne l’étaient pas assez.

[...]

Les collèges auront-ils le choix ?

Les collèges qui veulent garder l’organisation pédagogique actuelle le pourront. Les établissements qui souhaitent faire évoluer l’organisation pour mettre en place un véritable enseignement de latin et de grec, développer les classes bilangues ou les sections européennes, pourront le faire.

Cela ne va-t-il pas entraîner des inégalités entre les collèges ?

Aujourd’hui, le système scolaire français est le plus inégalitaire de toute l’OCDE ; il faut sortir du mythe d’une uniformité qui garantirait l’égalité. L’autonomie est une bonne chose dès lors qu’elle signifie liberté et confiance aux acteurs de terrain pour régler les difficultés des élèves. Demain, les équipes et leur chef d’établissement auront davantage de souplesse dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière. L’autonomie, c’est aussi réaffirmer la place de l’État : se concentrer davantage sur la définition du cadre national et la vérification de l’atteinte par tous des objectifs fixés, que sur une volonté de gestion du moindre détail. »


Le texte du BO