Difficile de tenir une rubrique quand on n’a pas le niveau... Quel niveau au fait ?

dimanche 24 septembre 2006
 Sylvie SAGOL MARC

Les recommandations, injonctions, programmes officiels ne nous facilitent pas la tâche...

 Lu sur « Le journal d’information de la communauté éducative » n°1 - p. 9 (septembre-octobre2006), reçu ce matin, comme chacun d’entre nous sans doute, dans ma boîte aux lettres) : « Le niveau à acquérir à la fin de la scolarisation obligatoire, dans le cadre du socle commun, est le niveau A2 » (aucune référence n’est faite à une quelconque LV1 ou LV2, terminologie il est vrai plus très à la mode)

 Le BO Hors-Série N°6 du 25 AOÛT 2005, fixant les « PROGRAMMES DES COLLÈGES LANGUES VIVANTES ÉTRANGÈRES AU PALIER 1 » nous donnait, lui, cette ligne de conduite : « Les niveaux visés en fin de collège sont : B1 pour la langue commencée à l’école élémentaire, A2 pour la langue commencée au collège. »

  il est vrai que dans le BO n° 31 du 1er septembre 2005 - Mise en œuvre de la loi d’orientation - il s’agissait non pas de fin de collège, mais de fin de scolarité obligatoire : « à la fin de la scolarité obligatoire, le niveau B1 pour la première langue vivante étudiée et le niveau A2 pour la seconde langue vivante étudiée ».

Ces "flous institutionnels" ne facilitent pas le travail du professeur dans sa salle de classe, ni la présentation de 2 outils de référence - CECRL et Portfolio - aux élèves et à leur famille.

Mais plus fondamentalement, ne retrouvons- nous pas là, la ligne de partage entre auto- évaluation (Portfolio) et évaluation normative ... difficile à apprivoiser dans les profonds changements de culture évaluative qu’implique, en France, le PEL ?

 Auto- évaluation ? Vous avez dit auto- évaluation ?... Autre source d’étonnement récent : découvrir que le Portfolio européen des langues - « document dans lequel tout apprenant en langues peut consigner ses connaissances linguistiques et ses expériences culturelles, ce qui peut l’inciter à réfléchir sur son apprentissage. - devient, dans un article citant notre ministre M. Gilles de Robien, « dossier scolaire numérique qui permet la validation progressive, par le professeur, des compétences linguistiques de l’élève ».

 A l’échelle qui est la nôtre, comme à d’autres, il pourrait être intéressant de nous reposer ensemble, cette question fondamentale : auto- évaluer / évaluer, pour quoi faire ?