Ce clic de Christophe Gilissen propose une vue sur l’Irlande, ce petit pays qui compte environ cinq millions d’habitants ; son plus proche voisin est la Grande-Bretagne qui a une population d’environ 67 millions d’habitants.
Dublin occupe une position centrale et stratégique à tous les points de vue : historique, géographique et économique. Dans ce propos, l’accent est mis sur la relation post Brexit et l’évolution de la politique étrangère entre les deux pays et l’Europe. L’entrée de l’Irlande dans l’Union Européenne, le premier janvier 1973 (comme d’ailleurs le Royaume Uni) a facilité les relations entre la République d’Irlande et la Grande Bretagne, car tous les membres de l’UE sont soumis à égalité de traitement.
La frontière entre les deux pays est restée très perméable et les échanges sont nombreux. Les représentants des deux pays se voient et échangent régulièrement en étroite collaboration.
Le protocole prend en compte la situation particulière de l’île d’Irlande et l’Irlande du Nord faisant toujours partie du Royaume Uni et devant respecter les règles de l’Union Européenne. L’accord de Belfast (Good Friday Agreement) dit « accord du Vendredi Saint », qui vise à ramener la paix en Irlande du Nord, est signé le 10 avril 1998, après d’interminables et fastidieuses négociations .
Les deux pays partageaient déjà, dans la vie quotidienne, et depuis longtemps le système de soins médicaux et effectuaient des échanges économiques, car cette frontière est très perméable.
Après le Brexit, la frontière entre l’Irlande du Nord et l’Etat d’Irlande deviendra une frontière théorique de l’UE. Le Protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord, dit protocole « Nord-Irlandais » vise à éviter la mise en place d’une frontière physique sur l’Ile d’Irlande après le 31 janvier 2020, date de la sortie officielle du Royaume Uni de l’UE.
Plus récemment, le 27 février 2023, est signé le Cadre de Windsor (Windsor Framework) entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne qui simplifie le Protocole sur l’Irlande du Nord.
Il vise à assouplir les contrôles douaniers. Ce compromis doit permettre de fluidifier les échanges commerciaux au sein du Royaume- Uni.
Concrètement, les produits arrivant de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord pour y rester ne seront plus soumis aux mêmes contrôles que ceux qui doivent être ensuite exportés vers la République d’Irlande, c’est-à-dire vers l’UE. Cela concerne les échanges commerciaux ainsi que l’envoi de colis par les particuliers. De fait, ce texte maintient l’Irlande du Nord, dans le marché unique Européen.