Le clic du jeudi 17 novembre était consacré à la littérature de jeunesse bi/plurilingue. L’intervenante du jour était Nadja Maillard, enseignante-chercheuse à l’Université d’Angers.
Devant un auditoire très fourni, connecté depuis la France mais aussi plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient, Nadja Maillard a traité la question selon une double perspective, historique et pédagogique.
Les livres pour la jeunesse en versions bi- ou plurilingues existent depuis au moins le 17e siècle, où il s’agissait d’enseigner le latin par l’image et le lien avec des traductions ou des gloses dans les langues maternelles.
Les 50 dernières années ont connu un « second souffle » avec la publication de centaines d’ouvrages par an, chez des dizaines d’éditeurs dans le domaine francophone. Il s’agissait d’abord d’imagiers et de livres de contes illustrés, et puis, avec l’ouverture à la diversité, le développement de l’apprentissage précoce des langues, la sensibilisation au et la prise en compte du multilinguisme des enfants scolarisés, émergent de nouveaux types d’ouvrages récréatifs et/ou pédagogiques : dispositifs iconotextuels, livres bilingues, contes dont le protagoniste est un personnage qui croise des locuteurs de diverses langues, livres en français émaillés de mots en d’autres langues, glossaires d’expressions, etc.
Malgré la domination quasi hégémonique de l’anglais à l’école élémentaire, la diversité des langues dans la littérature jeunesse est importante, avec des livres dans des dizaines de langues étrangères et régionales, y compris certaines qui n’ont pas de forme écrite.
Cette grande variété des supports et des langues permet donc aux enseignants de s’en servir de manières très diverses dans le cadre d’activités de sensibilisation, d’apprentissage ou de consolidation des apprentissages. Aujourd’hui, certains albums permettent aussi de travailler l’expression orale, avec des dispositifs ludiques intégrés, ou la compréhension orale, grâce aux CD ou aux sites compagnons.
Le prochain clic de l’APLV aura lieu le jeudi 1 décembre à 18h30. Stéphane Pesnel nous parlera de Kafka et de son rapport au judaïsme et à la judéité. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire en écrivant au webmestre de l’APLV : web@aplv-languesmodernes.org