La note de la présidente 4/2023, par Françoise Du

jeudi 22 février 2024

Le 16 novembre 2023 une délégation de l’APLV représentant le lycée, le collège et le primaire a été reçue au Ministère par Madame Cécile Laloux, conseillère pédagogique. Il a été décidé que chaque représentant expose présente brièvement quelques éléments ou points essentiels, qui posent problème ou qui sont satisfaisants à chaque niveau d’enseignement car la conseillère avait peu de temps à nous consacrer, l’heure de l’audience étant à 18h30.

Pour le lycée, Jean-Luc Breton a souligné le fait que les professeurs ont apprécié le décalage des épreuves de spécialités au mois de juin, ce qui a permis un allègement et un peu de souplesse pour avoir une connaissance plus approfondie des exigences nécessaires pour maîtriser les programmes. Programmes qui restent trop lourds et trop souvent déconnectés de la réalité. Par ailleurs, il semblerait logique qu’il y ait une fusion entre les sciences économiques et sociales et la spécialité Monde Contemporain pour que les élèves aient la possibilité de bien choisir leur orientation classe de première et terminale. Le statut de la LVC est un sujet trop souvent négligé mais essentiel pour maintenir l’existence de toutes les langues vivantes et régionales.

J’ai souligné le fait que le collège reste le maillon faible du système scolaire pour diverses raisons. Le public du collège est très complexe car c’est une sorte d’antichambre de la vie réelle. C’est aussi le lieu de tous les dangers. Le collège doit aussi combler les lacunes et fournir les acquis nécessaires pour accéder au lycée professionnel ou général. Bien entendu la place des langues vivantes et régionales doit être renforcée à tous les niveaux. Les dédoublements sont nécessaires en cours de langues afin de consolider les apprentissages.

Jeanny Prat a abordé le sujet de la formation de formateurs des enseignants de langue au primaire. Il est nécessaire de former des formateurs compétents dès le primaire en ne négligeant aucune langue.

À la fin de cet entretien de 45 minutes à peine, Madame Laloux nous a présenté le projet du Ministre Gabriel Attal. Je la cite : « Le Ministre s’est prononcé pour un continuum. Tous les sujets sont sur la table. Il faut bouger les choses et réformer sans faire de faire de tsunami ».

Cette audience ne nous a pas permis d’échanger sereinement avec Madame Laloux qui s’est contentée de prendre quelques notes. Elle montré peu d’intérêt à notre propos. Nous aurions pu parler des langues et des sujets du moment. Nous avons reçu un message vague qui ne nous a pas convaincus.

Pour clore la séance, Madame Laloux nous a présenté la mission « Exigence des savoirs ». Cette nouvelle idée de « remettre tout sur la table » me semble très étrange quand on sait que la réforme précédente n’est pas encore digérée ni bien appliquée. Il semble très présomptueux de créer une nouvelle réforme sur de nouvelles bases. On pourrait tout simplement utiliser l’existant. Par exemple créer des classes dédoublées en cours de langue, ou recréer le « groupe classe ». La place des langues dans les concours est aussi une autre urgence, tout comme la formation des professeurs de langues dans le primaire. Il faut aussi repenser les modes d’évaluation des langues vivantes et régionales à tous les niveaux de l’échelle scolaire. L’EXIGENCE des SAVOIRS est un grand mot. Nous verrons bientôt ce qui se cache derrière cet affichage.

Cette note est la dernière de mon mandat en tant que Présidente de l’APLV. Je vous remercie de votre fidélité. J’ai le plaisir de vous annoncer que Madame Michèle Valentin me succède à ce poste prestigieux.

Je vous souhaite une bonne Année 2024

Je vous souhaite une bonne lecture du dossier « Enseigner par les arts de la scène 2/ Le processus de création artistique en classe de langue », coordonné par Yamna Chadli Abdelkader.