Ce numéro des Langues Modernes est le premier de l’année 2017 et s’il est trop tard, à sa date de réception, pour vous adresser mes vœux les plus sincères de réussite professionnelle comme personnelle en la forme accoutumée, je vous remercie pour votre fidélité à la revue de l’APLV et je vous assure de tout notre soutien dans vos différentes activités liées à l’enseignement ou à la recherche dans le secteur des langues vivantes étrangères et régionales.
Suite à la dernière assemblée générale de l’APLV qui s’est tenue le 26 novembre 2016, le début de l’année 2017 a marqué un tournant important dans la vie des instances de l’association, avec la succession1 de Laure Peskine qui a quitté, ainsi qu’elle l’avait annoncé l’année précédente, sa fonction de secrétaire générale qu’elle occupait depuis 2009. Je tiens particulièrement à la remercier ici très chaleureusement pour tout le travail qu’elle a accompli dans ce cadre avec une compétence remarquable, et aussi le soutien logistique permanent que j’ai pu apprécier tout au long des années où nous avons œuvré ensemble, d’abord en tant que vice-président en 2010-2011, puis en tant que président depuis janvier 2012. Laure Peskine a choisi de continuer à se consacrer à l’édition des Langues Modernes, aux côtés de leur rédacteur en chef, Pascal Lenoir, et vous pourrez apprécier de nouveau la grande qualité de son travail discret, à la lecture des différentes rubriques de ce numéro.
De nouveaux collègues sont venus enrichir le comité de lecture des Langues Modernes, tandis que de nouveaux membres ont rejoint le conseil d’administration de l’APLV. Je ne peux que souhaiter la poursuite de ce renouvellement partiel annuel, pour assurer la relève avec un passage du témoin essentiel pour que notre association et sa revue puissent ajouter un autre siècle de présence au précédent, dont témoignent désormais les anciens numéros des Langues Modernes en ligne sur le site Gallica de la BnF. Je lance donc dès maintenant l’appel à manifestation d’intérêt aux collègues de langues vivantes étrangères et régionales à tous les niveaux d’enseignement, pour candidater ultérieurement au renouvellement par tiers du CA, dont l’élection aura lieu à la fin de l’année, lors de la prochaine AG.
Après avoir organisé en décembre 2015, en partenariat avec le SNUipp, une journée d’étude consacrée aux langues vivantes et régionales à l’école élémentaire, l’APLV organise le 10 mars 2017, en partenariat avec le SNES, une nouvelle journée d’étude consacrée aux langues vivantes étrangères et régionales dans l’enseignement secondaire avec un accent particulier sur la pratique de classe. Les deux conférenciers invités sont bien connus des lecteurs des Langues Modernes puisqu’il s’agit de Jean-Jacques Richer et de Maria-Alicia Medioni. Un appel commun doit clore cette journée en soulignant à nouveau la nécessité d’une véritable politique nationale en matière d’enseignement diversifié et continué, sans rupture entre les niveaux du primaire au supérieur, des langues vivantes étrangères et régionales. Grâce à cet enseignement, l’apprentissage de la vie sociale, la découverte de l’altérité au travers de langues et civilisations différentes, la communication autonome dans le respect des partenaires constituent des dimensions essentielles de la vie démocratique intérieure comme ouverte sur l’Europe et le monde. Toutes ces problématiques sont d’ailleurs très importantes dans le contexte électoral actuel. Nous reviendrons sur cette journée dans le prochain numéro.
J’ai demandé au nom de l’APLV une audience au Ministère sur la situation des enseignements de langues vivantes dans le primaire et sur la problématique de la formation comme de la validation des compétences des maîtres devant intervenir dans ces enseignements, vu l’importance à ce niveau d’enseignement des enjeux pour la diversification linguistique et la qualité des cursus ultérieurs. Le Ministère a répondu favorablement à cette demande et nous vous tiendrons également au courant des résultats de cette prochaine entrevue.
L’APLV poursuit ainsi son action sur le terrain, et également son information des collègues au travers de son site. Elle alimente aussi régulièrement la réflexion didactique grâce à sa revue, Les Langues Modernes, dont les thématiques variées réunissant les contributions de chercheurs et de collègues de terrain suscitent un grand intérêt, y compris à l’étranger. Je vous souhaite donc une excellente lecture de cette dernière livraison, consacrée à la télécollaboration interculturelle et coordonnée par Martine Derivry.
La note du président - N°1/2017 des « Langues Modernes », par Jean-Marc Delagneau
samedi 11 mars 2017